En quelques instants, de la bénédiction des rameaux et l’entrée en procession dans l’église à la lecture de l’évangile de la Passion du Christ, la liturgie de ce dimanche rejoue le basculement des derniers jours de Jésus. Le peuple chrétien entre ainsi dans la Semaine sainte, ultime étape du Carême. Notre archevêque, qui a célébré la messe au Centre spirituel du Cents, a donné dans son homélie plusieurs pistes de réflexion.

« La deuxième lecture (ndlr : Ph 2, 6-11) offre une introduction parfaite à la lecture de l’évangile de la Passion. Jésus, l’égal de Dieu, en communion avec le Saint-Esprit, choisit de devenir homme. Dieu qui, par définition, n’a pas nos limites, accepte les limites du corps humain par amour pour nous. Avec ces limites Il accepte la mort. Mais ce n’est pas encore assez. Il accepte la mort sur la croix, la mort torture, la mort réservée aux esclaves. »

Mais la croix qu’endure Jésus n’entraîne pas que des souffrances physiques. La détresse psychologique du Christ est immense. « Tous ceux qui lui étaient proches se détournent de Lui : Judas, Pierre. Les grands prêtres, qui sont les grands prêtres de son Père, le roi Hérode, Pilate, ne font rien (…). » Alors que Judas le trahit et que Pierre le renie, certains ont une autre attitude, des gens qui ne sont pas proches de Jésus. « Simon de Cyrène, que l’on force à porter la croix, est devenu chrétien en aidant Jésus à porter la croix. D’abord, sans doute, la croix lui pesait. Mais lentement il s’est rendu compte que c’est Jésus qui porte sa croix à lui, Simon. Si je réussis à comprendre la même chose, que Jésus porte ma croix, qu’il accepte la croix pour moi, à ma place, pour que je puisse avoir la vie, par amour, alors je peux me convertir ».

Mgr Hollerich cite encore Joseph d’Arimathie, un « homme riche » dit l’évangile. « Joseph d’Arimathie est plutôt l’ami des grands prêtres et des scribes. Il ose demander le corps de Jésus. La loi romaine interdit de donner une sépulture aux crucifiés, sauf si un notable réclame le corps et l’enterre immédiatement. » Impossible donc de préparer un tombeau spécialement pour Jésus, il faut utiliser celui creusé pour un autre. « Jésus entre dans nos tombeaux. Il y devient le germe de la vie éternelle. Nous pouvons méditer cela : Jésus Amour qui a porté ma croix et qui entre dans mon tombeau pour me donner la Vie. »

Les grands rendez-vous de la Semaine sainte :
- Mercredi 16 avril, escale spirituelle dans la montée vers Pâques organisée par le Centre de formation diocésain Jean XXIII. Inscription ici ;
- Mercredi 16 avril, 18 heures 30, messe chrismale à la cathédrale ;
- Vendredi 18 avril, 15 heures, chemin de croix dans Luxembourg-Ville, rendez-vous à l'église Saint-Michel ;
- Tous les horaires des célébrations de la Semaine sainte dans les paroisses sont ici pour une recherche en luxembourgeois et ici pour une recherche en français.