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Rite du lavement des pieds : prendre conscience qu'être chrétien oblige au service

Messe du Jeudi saint à la cathédrale, "parce que Dieu est Amour, Jésus institue l'Eucharistie".

Le Triduum pascal s’est ouvert ce soir avec la messe en mémoire de la Cène du Seigneur, qui nous invite à revivre les derniers moments que Jésus passe avec ses amis. Comme toujours, la liturgie nous aide à prendre conscience de l'importance vitale des événements.

Pour la première partie de la célébration, la joie règne. Les ornements sont blancs, comme hier pour la messe chrismale. La Consolatrice resplendit. Au moment du Gloire à Dieu, qui avait disparu pendant le carême, on entend les cloches qui sonnent et dans le chœur les grands-clercs agitent les clochettes. Sur un « amen » triomphant, l’orgue de Paul Breisch, les cloches et les clochettes se taisent. Remplacés par le son sec des crécelles (Klibberen), tous resteront silencieux jusqu'au Gloria de la Vigile pascale.

« Parce que Dieu est Amour, Jésus institue l’Eucharistie, explique le cardinal Jean-Claude Hollerich dans son homélie. Sacrifier quelque chose c’est facile. Mais le sacrifice comme l’interprète Jésus, en se faisant lui-même l’agneau, est un sacrifice qui ne peut pas être séparé de l’Amour. Jésus se sacrifie par amour pour son Père, parce qu’il connaît le cœur de son Père qui ne veut pas que l’un de nous se perde, et par amour pour nous. Pour moi. Pour chacun. (…). Jésus se donne à nous comme nourriture pour notre cœur. Sans Jésus, nous végétons, nous existons mais nous ne vivons pas. »

Après l’homélie, le rite du lavement des pieds rappelle le geste de Jésus vers ses disciples. Geste qui leur a donné la pureté, mais aussi le devoir de faire de même les uns pour les autres, pour appliquer son commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés ». Monseigneur Hollerich, prêtre configuré au Christ, dépose la crosse, la mitre et la chasuble. Il lave et embrasse les pieds de dix catéchumènes, très émus. Pendant ce temps, la maîtrise de la cathédrale chante les antiennes grégoriennes et la beauté des voix est telle que l’on en oublierait presque que l’orgue s’est tu. « Si je fais ce geste du lavement des pieds, explique notre archevêque, ce n’est pas pour reconstituer une scène de l’évangile. C’est pour que je puisse me rappeler qu’en tant qu’évêque je dois être à votre service. Et pour que vous preniez conscience qu’être chrétien oblige au service. »

À la fin de la messe, les hosties consacrées qui seront utilisées lors du Vendredi saint sont portées en procession à la chapelle du Saint-Sacrement. Là, les célébrants prennent un long temps d’adoration, rythmé par les lectures de l’agonie et de l’arrestation de Jésus au Mont des Oliviers, et par des cantiques.

La liturgie du Triduum est infiniment plus qu’une évocation symbolique de l’histoire. Elle est mémorial et mystère. Elle nous invite à revivre mystiquement les évènements, aux côtés de Jésus. Après la messe du Jeudi saint, les fidèles peuvent prendre un temps d’adoration au Reposoir. Ils tiennent ainsi compagnie au Christ pendant sa nuit d’agonie et de prison. Prions, pour ne pas entrer en tentation.

Jeudi saint 17 avril : nuit de prière en silence à l’église de Bonnevoie, à partir de 21 heures 30 et jusqu’à 8 heures du matin le Vendredi saint.
Vendredi saint 18 avril : Chemin de croix à Luxembourg-Ville. Rendez-vous à 15 heures devant l’église Saint-Michel.

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