Cette nuit, en quatre étapes, la liturgie de la Vigile nous a menés à la grande joie de Pâques !

Nous avons d’abord attendu le Christ, avec nos cierges allumés, afin que le Seigneur nous trouve en train de veiller. Après avoir béni le feu nouveau, le prêtre y a allumé le cierge pascal qui symbolise le Christ. Puis le grand chant de l’Exultet s’est élevé dans nos églises.

Exultez dans le ciel, multitude des anges !
Exultez, célébrez les mystères divins !
Résonne, trompette du salut,
pour la victoire d’un si grand Roi !

La liturgie de la Parole a fait entendre les lectures de l’Ancien Testament qui relatent l’histoire du peuple élu depuis l’origine, la patiente éducation de Dieu le Père jusqu’à la venue de son Fils, toutes les merveilles qu’il a réalisées pour son peuple. À l’issue des lectures, le Gloria a retenti, accompagné des cloches et de l’allumage des cierges.

La troisième partie de la veillée pascale a célébré le mystère du baptême. Dans notre diocèse, trente-quatre catéchumènes adultes ont été baptisés au cours de cette nuit très sainte. À la cathédrale, ils étaient quatorze, auxquels s’ajoutaient seize confirmands et trois premiers communiants.

Dans son homélie, Monseigneur Leo Wagener, évêque auxiliaire, s’était auparavant adressé particulièrement aux catéchumènes. « Notre valeur ne dépend pas des statistiques. Nous sommes minoritaires mais cela n’enlève rien à notre dignité de chrétien. Elle vient de l’amour inconditionnel et fou de notre Dieu. Le pape François a rappelé qu’être chrétien, c’est d’abord accueillir et chérir un lien entre Dieu et nous. À nous de nous occuper de ce lien intime, profond, avec le Seigneur. (…). Le monde d’aujourd’hui est plein de points d’interrogations. Où trouver des réponses fiables ? Votre foi et la nôtre pourra toujours grandir en largeur et en profondeur. Le Christ est le chemin, la vérité et la vie. ‘Écoutez ma parole et vous vivrez’. Sa parole est fiable. Accueillons-la dans la foi. (…). Nou sommes appelés à être des pèlerins d’Espérance. Face à l’urgence de l’évangélisation, le pape François invite chacun à témoigner. Nous sommes co-responsables des signes d’espérance qui témoignent que Dieu est vivant. Quel sera ton signe d’espérance, que tu donneras au monde pour témoigner de la présence de Jésus, pour que le monde croit que Jésus est vivant pour les siècles des siècles ? »

Solennellement, dans toutes les paroisses, les fidèles ont renouvelé les promesses faites au moment du baptême. La Nuit sainte s’est achevée par la célébration festive de l’Eucharistie, mémorial de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur. Cette semaine, c’est Pâques tous les jours : tous les jours, la messe sera célébrée avec les prières du jour de Pâques. Souvenons-nous ainsi que la Résurrection se prolonge jusqu’à la fin des temps, et chérissons toujours plus le lien établi par le baptême entre Dieu et nous : Jésus est vivant !

La fête de Pâques est célébrée cette année à la même date par tous les chrétiens d’Orient et d’Occident, par les orthodoxes comme par les catholiques et les protestants.
Cette grande joie n’intervient que quand les calendriers grégorien et julien coïncident, et l’harmonisation de cette date est un sujet qui tient au cœur du pape François. 2025, qui est une année jubilaire, est aussi celle de la commémoration du 1700ème anniversaire de la célébration du premier Concile œcuménique de Nicée. En septembre 2024, à l’occasion d’une rencontre avec le groupe "Pasqua Together 2025", le Saint-Père avait expliqué : « Outre la promulgation du Symbole de la foi, ce concile a également traité la question de la date de Pâques, car différentes traditions s'étaient déjà développées à cette époque. À plusieurs reprises, on m'a demandé de rechercher une solution à cette question, afin que la célébration commune du Jour de la Résurrection ne soit plus une exception, mais devienne la norme. (…). Mais avant tout, je voudrais partager avec vous une réflexion qui nous ramène au cœur du problème : Pâques n'a pas lieu de notre propre initiative ou selon un calendrier ou un autre. Pâques a eu lieu parce que Dieu « a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle » (Jn 3, 16). N'oublions pas la primauté de Dieu, (…) le fait qu'il ait fait le premier pas. Ne nous fermons pas dans nos propres idées, nos propres projets, nos propres calendriers ou « notre » Pâques. La Pâques appartient au Christ ! Il est bon, en outre, de demander la grâce d'être toujours plus ses disciples, en lui laissant nous montrer le chemin à suivre. Nous devons accepter humblement l'invitation qu'il a adressée un jour à Pierre de suivre ses traces, et de ne pas penser comme les hommes, mais comme Dieu (cf. Mc 8, 33).